A l’approche du printemps, une étrange fébrilité s’empare de nos adhérents. Un instinct migratoire refait surface après l’hiver mais contrairement à nos amis ailés qui reprennent le chemin du Nord, nos plongeurs lorgnent vers le Sud.
Rien avoir avec une envie irrépressible de soleil et de chant des cigales, c’est l’attrait du mythique séjour de l’Ascension. Le GRAAL après une saison à travailler en piscine, à compter les carreaux et à supputer sur la progression de la flore qui se développe, discrètement mais avec obstination, dans le grand bassin (excellent repère pour certains exercices … 😁 ).
Le cérémonial est bien rodé : appel à participants sur le groupe WhatsApp, puis création d’un groupe spécifique et à partir de là les échanges n’ont plus de cesse. « Qui peut prêter quoi ? » « C’est quoi les dates déjà ? » « Et le covoit ! Tout le monde est inscrit sur le covoit ? » « N’oubliez pas de vérifier que vous avez bien tout ce qui est noté dans le trousseau. » « On le trouve où le trousseau, déjà ? » « Elle est où l’adresse du centre UCPA de Niolon ? » 🤔
Et enfin le jour du départ tant attendu arrive enfin ! Bon ce n’est pas le même pour tout le monde.
Mais tous ont un espoir secret : qui aura oublié un truc important (genre combi, poids, ...) parce que faut assurer l’apérooooo !
Deuxième rituel : les chambrées ! Les affinités ont été exprimées (sur WhatsApp… 😁). Une fois sur place c’est la découverte des lieux (Niolon c’est un grand site et y circuler ça tient un peu du labyrinthe...), l’installation, la comparaison (une bonne excuse pour aller visiter les voisins, voisines et faire l’inventaire des munitions solides et liquides). Merci aux petites mains qui ont préparé, avec amour bien sûr, les lits de ceux qui arrivent tardivement. 🙏
Premières plongés du séjour
Puis vient l’heure du grand rassemblement matinal avant le briefing. Tout le monde a veillé à ne pas être en retard (et ça c’est un premier test du sens de l’orientation …). Nous ne sommes pas le seul groupe sur le site, il faut veiller à bien respecter les horaires (repas, rotation des bateaux), il y a peu de place pour l’imprévu ou l’étourderie.
Récupération du matériel, passage par les casiers pour tout y déposer. Et c’est parti pour la première plongée. Direction l’Arche du Moulon. Malik, notre directeur de plongée pour le séjour, liste les palanquées. Fred, notre pilote, fait le briefing du lieu. Et hop, à l’eau ! Au retour des palanquées, après avoir énoncé les paramètres de la plongée, c’est l’échange de ressentis, de commentaires, de bonbons et autres grignotages. Les encadrants débriefent. Si certains ont trouvé l’Arche, d’autres ont trouvé … l’ancre du bateau voisin 😆. Ce qui leur a valu un bon exercice de capelé (nage en surface avec l’équipement) qui leur a permis de constater que s’astreindre aux exercices en piscine n’était pas un effort en pure perte !
La seconde plongée s’effectue à Baume Rousse un site voisin de l’Arche de Niolon. La visibilité n’est pas aussi bonne que nous pouvions l’espérer, (ironie du sort, nous avions un vrai temps de Lorrain !) mais la faune et la flore sont au rendez-vous. Pendant le retour à terre, les photographes comparent leurs photos et les commentaires vont bon train sur les murènes croisées au détour d’une anfractuosité, les girelles, les castagnoles, les saupes, les bancs d’anchois et de sardines, les gorgones, les spirographes, les anémones …
Après un repas reconstituant, c’est l’animation du soir. Notre groupe s’illustre dans la reconnaissance de film et gagne haut la main !
Plongée et soirées animées
Le lendemain, Fred nous fait découvrir un nouveau site : le Grand Tombant. La chasse, visuelle et photographique, aux murènes et aux mérous est fructueuse et un le banc de sardines passe opportunément pendant le palier. En revanche, croiser la route des méduses n’est pas tout à fait apprécié avec autant d’enthousiasme …
La soirée est animée par un blind test et un karaoké. Les plongeurs de la MJC s’illustrent par leur enthousiasme et leur chorale mais ils doivent s’incliner devant la connaissance des titres musicaux des autres groupes de plongeurs de la génération Pokémon. Il y a des fractures générationnelles insoupçonnées.
Samedi, les deux sites proposés sont la FRAPPAU et de nouveau l’Arche du Moulon. Et cette fois victoire : les plongeurs qui n’avaient pas trouvé l’arche la première fois ont la satisfaction de la traverser 👏. C’est un peu ambiance « heure de pointe » mais le bon esprit de nos plongeurs est bien connu et chaque palanquée peut profiter du lieu. Certaines testant le passage plusieurs fois, le retour dévoilant le paysage sous un autre angle que l’aller. Les deux lieux sont très poissonneux et la faune continue de ravir les curieux et les photographes.
Des plongées ensoleillées et colorées pour terminer.
Dimanche, c’est avec une certaine nostalgie que les plongeurs retrouvent la plateforme d’où ils se préparent. Dernières descentes au quai d’embarquement. Les techniques pour gérer ce petit chemin se sont affinées au fil des jours. Il y a ceux qui y vont en mode tortue, ceux qui optent pour le diable. Le retour en mode grimpette qui fait bien sentir que la plongée est un sport exigeant va nous manquer … Sans compter le petit bonheur d’enfiler une combinaison sèche le matin comme le midi grâce à la salle « étendoir » avec tubulures soufflantes.
Pour les dernières plongées, nous retrouvons Baume Rousse et le Grand Tombant. La météo a retrouvé des couleurs méditerranéennes. Le soleil pointe son nez et la visibilité est bien meilleure. Les couleurs chatoient. Les deux sites enchantent les plongeurs. Murènes et mérous, espèces emblématiques, sont au rendez-vous. Certains ont même trouvé un champ d’anémones !
Et puis c’est l’heure des retours. Cap au Nord pour retrouver la Lorraine qui nous attend avec un temps estival pour nous éviter le choc thermique !
Valérie
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